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mardi 24 février 2015

Chef de Bataillon POMMIER Albert julien (1946 - 1947)

Mon père fut d’octobre 46 à octobre 47 en tant que chef de bataillon, le commandant du II/8° zouaves basé à El-Hajeb. En fait mon père chef d’état major de l'infanterie divisionnaire de la 14° division d'infanterie à Constance jusqu’en février 46, puis à l'issue de son stage de chefs de corps à Rouffach en mars 46, fut désigné par le général de Lattre, pour reformer et prendre le commandement du 8° zouaves à la date d’effet du 1er octobre 46.

voici des informations venant du Fils du Chef de Bataillon POMMIER.



    
Le chef de Bataillon POMMIER en tête du II/8e Zouaves à  Meknès en 1947 
devant le Général JUIN



Souvenirs de mon Commandement au II/8Zouaves
(Par le général POMMIER, 1946-1947)



C’est au moment de la réforme de l’infanterie qui consistait à substituer aux régiments, des bataillons formant corps, héritiers de leur drapeau et de leurs traditions, que j’eus l’honneur d’être choisi  personnellement par le général DE LATTRE, pour reformer au Maroc, le 8e zouaves.
Hélas, à mon arrivée, je constatais avec dépit qu’il existait déjà à Rabat une unité dénommée 8e zouaves et c’est ainsi que au lieu du 8e Zouaves, je fus appelé à commander le II/8e zouaves, à former en octobre 1946.
Le II/8e Zouaves faisait partie du groupe mobile de Meknès, relevant de la division de Meknès, mais l’E.M de Rabat l’inclut dans une demi-brigade formée du 1er Zouaves et des deux bataillons  du 8e Zouaves formant corps tous les deux.
Le 1er Zouaves, le I/8e Zouaves et l’E.M de la demi-brigade, relevant eux, de la division de Casablanca. Ce fut l’occasion de nombreuses frictions avec le commandant de la demi-brigade voulant nous appliquer les ordres et directives de la division de Casablanca.
Je conserve de mon commandant un souvenir inoubliable. Je trouvais chez les jeunes de la classe 46/2 un état d’esprit et un moral absolument remarquables.
Chaque section  avait sa salle de réunion aménagée et ornée par elle et où la discipline était assurée par un responsable de section, élu par ses camarades. Ce n’était pas le seul rôle de celui-ci. Je réunissais souvent les responsables, en présence de leurs capitaines pour les consulter sur la marche du service, l’organisation des loisirs, … etc. et je trouvais chez eux, beaucoup de compréhension et un état d’esprit remarquable. Ce fut une expérience très remarquable.
L’excellence de cet état d’esprit attirait nombre de témoignage, dont celui cité par le commandant honoraire Guy LASSOUJADE.
J’avais organisé un stand de tir réduit de libre accès. J’y voyais, même le dimanche, mes zouaves s’y entraîner, comme aussi à la « roulette » d’entrainement au parachutage. Les veillées organisées dans un amphithéâtre dominant la place de Meknès donnaient lieu à des chants d’une ampleur émouvante chaque semaine, il y avait rassemblement du bataillon, de nuit, les couleurs éclairés par un projecteur et la précision du maniement d’armes dans la nuit, était elle aussi, émouvante… j’y donnais une pensée à Méditer.

Le soir, les ateliers artisanaux étaient très fréquentés. Le dimanche, des sorties organisées souvent par  les hommes eux-mêmes, leur permettaient de s’aérer ou de visiter Meknès ou Fès. A trois mois d’instruction, mes Zouaves remportaient le challenge d’honneur, sur 109 km, devant tirailleurs, goumiers et légionnaires. A 8 mois, nous étions champions de tir du Maroc toutes armes et champions d’A.F.N à la mitrailleuse.
La présentation du bataillon à rangs ouverts et à maniement d’armes à demi-cadence était formidable. Lors de son entrée à Meknès, le maréchal JUIN terminait ainsi ses observations : « par contre, la tenue du II/8e Zouaves mérite tous éloges ». Le colonel BRIDOT, commandant le groupe mobile, me dit un jour et l’écrivit, ayant rencontré le bataillon de marche : « il y a longtemps que je n’ai vu une troupe se présenter aussi bien »… et que dire des exercices avec tirs rées et d’instruction individuelle, à ceux du bataillon qui ont soufflé le général de Division ! Et les plantations d’arbres qui témoigneront de notre séjour.
Bref, j’eus dans ce commandement d’inoubliables satisfactions dues au moral et à l’excellent esprit de mes Zouaves de la 46/2

Le général (C.R) POMMIER

Ex-commandant du II/8e Zouaves, 46/47


Le chef de Bataillon POMMIER en compagnie du Général LECLERC


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Sergent OBERLE Gauthier,

Mourmelon le Grand - Classe 1937 - 2ème Cie  /  C.A 1